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Melting ice • (leiden)

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Bae Aiden
Bae Aiden
( 배에이든 ) • Dramama ramama hey
( 배에이든 ) • Dramama ramama hey
the universe opens
Jeu 19 Sep - 23:13
Melting ice


Les paupières encore trop lourdes que pour s'ouvrir, tu quittes doucement le sommeil. Etonné de sentir une douce chaleur contre ta peau. Elle irradie contre toi et, comme un automatisme, tu t'y loves, cherchant un peu plus fort cette étrange sensation si apaisante. L'esprit trop embrumé que pour chercher à comprendre, réaliser. Tout ce que tu sais, c'est que c'est foutrement agréable et que tu n'avais pas connu cette sentiment depuis longtemps. Tu as l'impression d'avoir replongé dans le passé, dans une de ces matinées où tu te sentais béni de pouvoir t'éveiller contre Shin. Si tu ne sentais pas justement quitter le monde des songes, tu aurais pu croire en un rêve bien trop intense. Mais non tu le sais déjà, tu n'es pas en train de rêver. Il y'a bel et bien quelqu'un contre toi, le poids d'un bras que tu sens contre ton flan, une épaule sous ton visage, une main contre le haut de ton dos et un souffle dans tes cheveux. Mais ça ne peut pas être lui... Il est parti. Alors entre quelles jambes s'est emmêlé la tienne ?
Encore assoupi, tu essaies d'éveiller ta mémoire. Et soudain ton coeur manque un battement lorsqu'enfin tu percutes... Ce corps si chaud et accueillant, contre lequel tu te sens pourtant si bien... Non... ça ne peut pas être le sien ! Tes muscles se crispent d'horreur et tu n'oses même pas ouvrir tes yeux pour trouver confirmation. En réalité, tu as tout simplement peur de faire le moindre mouvement qui pourrait l'éveiller et lui faire à son tour réaliser que tu es tout simplement blotti contre lui, et qu'en retour il t'enlace. Tu es juste pétrifié.
Celui que tu hais tant et auprès de qui tu as pourtant pris l'habitude de te perdre, lui offrant ton corps bien trop souvent... comment as-tu pu te retrouver à dormir dans ses bras ? Jamais vous ne restez la nuit... Parce que vous n'êtes jamais capable de vous supporter plus longtemps que le temps d'un rapport brutal et sale. Le temps de vous satisfaire et vous vous séparez toujours avant même d'avoir retrouvé vos souffles. Toujours...
Alors pourquoi et comment ?
Ton coeur tambourine. Tu as dû perdre l'esprit pour en arriver là...
Tu repenses à votre nuit, aux raisons qui ont pu faire basculer vos habitudes.
Ton anniversaire...
Il avait voulu le célébrer d'une façon bien particulière. Pas de cadeaux, pas de jolies félicitations. Non, entre vous il n'y a jamais eu de bonnes et belles intentions. Tes bougies n'étaient qu'un prétexte bien trop facile que pour simplement te ruiner un peu plus. Plus intense, dans un jeu plus poussé, des limites testées et une occasion idéale pour de nouvelles expérimentations. Pour la première fois vos corps se sont cherchés à multiple reprises. Atteindre le ciel une seule fois n'avait pas suffit. Etrange de constater que chaque rencontres semblaient à chaque fois de plus en plus cruellement courte. Le désir plus difficilement comblé et apaisé. Oui, tu en es arrivé à toujours en vouloir plus. A ne plus parvenir à te contenter de vos rencontres hebdomadaires. Bouffé par cette addiction, ces sensations qui te font tant vivre et vibrer.

Après qu'il ait tiré la dernière goutte d'énergie de ton corps, tu te souviens maintenant avoir abandonné l'idée de partir. Incapable de bouger, tout simplement effondré et prêt à t'abandonner à un sommeil réparateur. "Tu fais ce que tu veux, mais moi je crois que je vais dormir ici." Tu avais simplement dis en te glissant péniblement sous le draps, le corps pourtant encore luisant de sueur et autres fluides, la poitrine agitée par une respiration trop saccadée. Il ne t'avait suffit que d'une seconde pour que tes yeux se ferment, pour que l'épuisement t'emportes, avant même de pouvoir entendre une réponse. Recroquevillé au bord du lit, ton dos tourné vers son centre, comme pour t'assurer de te tenir loin de lui dans l'éventualité où il déciderait de t'imiter et lui aussi s'offrir au sommeil ici même.
Alors comment... Comment avais-tu fais pour te retrouver finalement dans ses bras ? Ton inconscient t'as sûrement trahi et tu oses penser à un réflexe, une habitude prise avec Shin. Celle de tout simplement se blottir lorsqu'une autre présence est détectée à tes côtés... Putain de merde.
Le pire, c'est que tu te dégoutes d'encore trouver ça agréable. Si seulement il ne s'agissait pas de Lei... Putain. Putain. Putain.

Confus, tu sais que tu devrais t'éloigner au plus vite. Et pourtant, tu restes encore figé. A absorber cette chaleur, cette douceur que tu n'avais plus ressenti depuis longtemps. Oui, ça t'as manqué de t'éveiller de cette façon... Est-ce que tu peux peut-être faire abstraction du fait qu'il s'agisse de celui que tu nommes ton ennemi ? Rester un peu plus longtemps ?
Non... Non tu ne veux pas partager cette tendresse avec lui. Mais pourtant oui... oui tu veux de la tendresse tout simplement. C'est le bordel dans ta tête. T'es perdu. Incapable de prendre une décision.
Mais t'as pas le temps de réfléchir plus longtemps. Sous toi, tu le sens s'éveiller à son tour. Les mouvements de sa poitrine sont devenus moins lents et moins lourds, sa respiration a changé. Et les muscles de son corps semblent commencer à s'éveiller.
Merde !
Il ne peut pas te trouver comme ça et penser que tu es venu te coller à lui de ton plein gré.
Alors tu réagis rapidement, pour te dédouaner. Tes yeux s'ouvrent enfin et d'un geste vif, tu pousses contre son torse pour l'éloigner, reculant toi même et laissant ton visage prendre un air de dégout. Ta première expression du matin, celle que tu portes si souvent face à lui... "Putain qu'est ce que t'es en train de faire là ?!" Tu grognes avec une certaine hypocrisie. Après tout, tu l'enlaçais autant qu'il t'enlaçait... Difficile de savoir qui est réellement responsable de cette position bien trop affectueuse.
Tu frottes toute zone du haut de ton corps ayant été en contact avec lui comme pour éliminer une contamination. Juste parce que tu ne veux absolument pas laisser paraître le fait honteux que tu ais pu apprécier pendant un bref instant ce contacte... "Espèce de taré." Tu grommelles, t'efforçant d'adopter le ton le plus outré du monde.

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Kang Lei Hwan
Kang Lei Hwan
procrastinator
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the universe opens
Ven 20 Sep - 14:41
Melting ice


Paisible.

Profondément endormi, apaisé, reposé. Encore perdu dans le pays des songes, où se jouaient des images inavouables. Des souvenirs, peut-être ; souvenirs de la nuit qu’il avait passé avant de s’endormir comme ça. Cette nuit où il avait une énième fois retrouvé son amant le plus régulier, celui qu’il haïssait de tout son être pour des raisons qu’il avait de plus en plus de mal à cerner. De plus en plus il oubliait pourquoi il le haïssait, au fil de leurs aventures devenues bien trop fréquentes, devenues bien trop courtes, devenues pourtant trop éloignées les unes des autres. De simples dérapages qui s’étaient mués en des rendez-vous de plus en plus rapprochés, pour finir par devenir une routine hebdomadaire. Tous les vendredis, après les cours, ils partaient ensemble dans la voiture de l’un ou de l’autre, se rendaient dans le premier hôtel trouvé, puis s’abandonnaient. Leurs corps qui se percutaient, leurs souffles qui se mêlaient, leurs lèvres qui se frôlaient sans jamais se rencontrer. Puis les assauts semblables à des vagues déchaînées s’écrasant contre les rochers, puis les soupirs, les gémissements, les cris ; puis les étoiles, toujours plus proches, mais toujours atteintes presque trop vite. Puis les regards en biais, le silence presque trop pesant. Puis les rhabillages précipités, puis la fuite. Et puis le retour du dégoût, du mépris, de la haine injustifiée, jusqu’à la fois suivante. Chaque semaine Lei se surprenait à attendre le vendredi un peu plus impatiemment. Il avait bien tenté de compenser, à s’envoyer en l’air avec d’autres amants ou amantes au cours de la semaine, en lot de compensation dans l’attente du vendredi ; mais chaque fois qu’il regagnait sa chambre le corps ruiné et épuisé, il ne pouvait que constater combien celui de son amant lui manquait. Combien aucun autre ne pouvait le contenter à ce point. Et pas seulement parce qu’il manquait les jeux malsains, ou la haine qui se déchainait entre ces chairs inconnues ; simplement parce que cet enfoiré avait implanté en lui un putain de poison. Parce qu’il était devenu son addiction, sa drogue ; et qu’il avait besoin de sa dose, à des intervalles de plus en plus courts.
Alors même si le premier octobre n’était pas un vendredi, il n’avait qu’à peine hésité à lui proposer de le rejoindre encore cette fois-là. Avec comme excuse bateau de célébrer son anniversaire, pour masquer cette impatience de se perdre contre lui une énième fois. Et l’autre avait accepté sûrement pour les mêmes raisons, sans qu’aucun ne l’avouent à l’autre. Même s’ils avaient déjà plus ou moins admis le plaisir qu’ils tiraient chacun du corps de l’autre, admis qu’ils avaient dépassé le stade du dérapage, ils n’avoueraient jamais être devenus totalement accro l’un à l’autre. Sur le plan sexuel, du moins. Sur le plan quotidien, il était évident qu’ils ne pouvaient toujours pas se sentir. Ils avaient pourtant passé des heures ensemble cette fois, à expérimenter de nouvelles choses, à s’essayer à des désirs plus poussés, plus inavouables, s’étaient tirés mille soupires pour ne s’arrêter qu’une fois tous deux totalement vidés de la moindre parcelle d’énergie. Etendu sur le lit à reprendre ses esprits à fixer le plafond, il n’avait qu’à peine réagi en entendant l’autre lui dire qu’il comptait dormir ici. Lui non plus n’avait pas la force de se relever, de se rhabiller, de descendre payer et de se glisser dans un taxi. Il avait à peine la force de réfléchir ; et se fit pour seule remarque que c’était lui qui payait, et que quitte à payer pour toute la nuit, autant rester dormir là lui aussi. Alors il avait paresseusement imité la position de son ennemi, pour s’endormir au plus loin possible de lui.

Il y avait pourtant bel et bien cette chaleur au creux de ses bras pendant qu’il dormait si tranquillement. Loin de son image de bourreau tortionnaire et sadique aux penchants déviants, il avait plutôt l’air d’un enfant serrant contre lui sa peluche préférée. Si quiconque le voyait comme ça, il perdrait toute sa crédibilité. Lui-même n’aurait pas supporté l’idée d’être autant à l’aise dans les bras de son rival. Et il n’en avait même pas conscience, profitait simplement de cette douce sensation de chaleur contre sa peau nue. Lui qui ne dormait jamais avec personne, à part dans quelques rares cas, laissait secrètement s’exprimer ce manque affectif dans sa triste existence. Lui qui n’avait jamais eu personne à aimer, lui qui passait toutes ses nuits dans ce grand lit froid, duquel il s’empressait de s’extirper dès que les premières notes de son réveil sonnaient. Mais ce matin rien n’était froid, et il n’était agressé par aucune sonnerie. Simplement les premiers rayons du jour qui venaient lui titiller les paupières. Il remua un peu, serrant un peu plus cette peluche chaude contre lui, savourant ce contact sans même comprendre qu’il s’agissait d’un être vivant qu’il avait là. Et quand ses paupières s’ouvrirent de moitié, il mit un moment à comprendre pourquoi son regard s’était arrêté sur une touffe de cheveux blonds.

Il n’eut d’ailleurs même pas le temps de comprendre ce qui s’était passé, que déjà des petites mains brûlantes avaient poussé avec violence contre son torse pour le reculer de plusieurs centimètres. L’air ensommeillé, totalement perdu car pas encore vraiment réveillé, il plissa les yeux en scrutant son amant, ne comprenant qu’à moitié ce qu’il lui disait. « De quoi tu parles ? J’ai rien fait moi » maugréa-t-il, avant de bailler lourdement sans le moindre chic, pour ensuite se frotter un œil, puis secouer ses cheveux en pagaille dont la racine était encore humide de la veille. Lei n'avait jamais été du matin, et mettait toujours de longues minutes avant d'être parfaitement réveillé. Il prit le temps d’analyser la situation, et put au moins compter sur son air tout endormi pour ne pas avoir à se soucier de savoir si l’autre avait compris, combien il avait trouvé sa présence dans ses bras agréable… Hors de question qu’il le sache, tout comme il ne devait rien savoir d’autre. Il mettait ça sur le compte de sa solitude accablante, qu’il avait simplement profité d’une présence à ses côtés, peu importe qui c’était… Que ce soit Aiden ou un autre, il s’en foutait, ça n’avait été qu’une source de chaleur quelconque. Du moins, c’est ce dont il essayait de se persuader. Il attrapa sa montre sur la table de nuit pour vérifier l’heure ; il était encore très tôt, le soleil venait de se lever. Il reposa la montre, puis remarqua un téléphone fixe avec un numéro pour le service d’étages ; parfait, il mourait de faim, et était de toute façon incapable de se réveiller sans une tasse de boisson chaude. « C’est toi qui es taré à croire que j’ai fait exprès. Qui me dit que c’est pas toi qui es venu dans mes bras pendant la nuit hm ? » de toute façon cette petite querelle était risible, ils étaient tous les deux bel et bien face à face. Juste une énième chamaillerie vouée à les rassurer, à leur certifier qu’ils n’étaient ensemble que pour baiser, et qu’en dehors ils n’étaient rien. C’est pourtant tout naturellement, d’un naturel effarant et désarmant, qu’il lui demanda en lui jetant enfin un œil, pendant qu’il plaçait le téléphone contre son oreille « T’as faim ? Tu veux un truc ? » Lui-même déstabilisé à se soucier autant de lui, il marmonna quelques instants, avant de se justifier aussitôt pour ne pas paraitre trop avenant, et ne pas se manger une remarque comme quoi il était trop gentil pour quelqu’un supposé le haïr. « Le p’tit dej est compris si on reste la nuit, alors quitte à payer, autant en profiter » qu’il souffla en haussant les épaules, attendant qu’on lui réponde pour enfin pouvoir commander de quoi se restaurer. Convaincu par son propre argument ; il allait de toute façon devoir payer pour être resté ici toute la nuit, alors autant de négliger aucune option. Et puis il n’avait même pas souvenir qu’ils aient mangé quelque chose la veille au soir, avant de se jeter l’un sur l’autre… Et il fallait bien qu’ils s’alimentent, surtout après tant d’efforts physiques.
Et surtout, il n’avait aucune envie de retourner dans sa chambre, seul. A dire la vérité, il n’avait en fait, aucune envie de partir.


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Bae Aiden
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( 배에이든 ) • Dramama ramama hey
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the universe opens
Lun 11 Nov - 18:52
Melting ice


Douce sensation rapidement transformée en cauchemar. Besoin inavoué de chaleur d'autrui trouvé dans les bras de l'ennemi. Si tu veux te perdre dans la douceur, tu ne peux accepter la sienne. Elle te répugne, ou tout du moins tu t'en convaincs en refusant d'admettre que cela t'évoque en réalité une confusion déroutante. Son étreinte est-elle supposée être si agréable ? A croire que tu en es arrivé à un tel stade de manque que tu en serais capable d'apprécier la tendresse d'un sans abri mal lavé. Tu n'avais jamais réalisé à que point tu en as besoin, de cette autre présence. Toi persuadé d'être un solitaire endurci, finalement réglé comme tous les autres humains, conçu pour fonctionner mieux en duo.
Tu te bas contre toi même pour rejeter ces envies qui t'ont prise dans ta torpeur à ton éveil, celles d'enfuir ton nez dans ce cou si proche, d'y dévorer doucement la peau pour savourer une matinée tendre. Désirs inconscients d'un homme qui n'avait pas encore ouvert les yeux pour être percuté par la réalité.
Tes bras qui le repoussent cherchent à chasser autant son corps qu'à éloigner ces tentations inacceptables.

Ton regard se fait accusateur, comme s'il pouvait être le seul responsable de cette dérive. Responsable d'avoir inspiré durant une poignée de secondes une envie d'abandon à cette étreinte. L'ombre furtive de l'acceptation.
Après tout, c'était bien ses bras qui t'entouraient, pas l'inverse, alors le coupable te semble évident, et cela arrange bien ta conscience.
Ce qui te déroute, c'est pourtant l'absence de dégout dans les yeux de ton rival. Pour toi, cela ne fait que confirmer que c'était probablement bien intentionnel de sa part. Il ne semble pas le moins du monde perturbé par votre rapprochement nocturne, tandis que toi tu en reste effaré. Tu te serais pourtant attendu à une réaction similaire de la part de celui qui t'a toujours si gratuitement haï. A quoi il joue ? Pourquoi semble-t-il tant s'en foutre ? Ce n'est pas comme si l'évènement était anodin après tout. Votre relation est des plus tendues, et cette tendresse est un acte bien déroutant au milieu de votre flot de haine. Si une chose à toujours été claire entre vous malgré vos rapprochements physique, c'est que vous êtes bel et bien avant tout des ennemis. Incapables même de s'échanger trois mots sans se cracher à la gueule, le regard toujours brûlant lorsque vos yeux se croisent. Tes traits automatiquement crispés face à lui. Sa présence gênante une fois vos ébats terminés et votre quête d'oubli obtenue...

Tu ricanes nerveusement, énervé de le voir agir comme si tout ça était normal et acceptable. Outré même de l'entendre suggérer que tu ai pu venir te presser contre lui de ton plein gré. "Comme si j'allais venir me blottir dans tes bras, abruti." Tu grommelles entre tes dents serrées dans une grimace agacée. Non, clairement, cette idée ne te serait jamais consciemment venue à l'esprit...  
Tu soupires, secouant la tête, abasourdi par son attitude.
Relevant tes genoux contre ton torse, tu y prends appui pour enfuir ton visage entre tes mains et frotter les derniers résidus de sommeil hors de tes yeux. Mais soudain ses questions te font te redresser à nouveau. Tu lances un regard interpellé à sa proposition. Restant un temps sans voix avant de grimacer une fois de plus. "Comme si je pouvais avoir faim après m'être réveillé dans tes bras. Saches que tu es probablement le régime le plus efficace que je connaisse. Tu peux manger si tu veux, mais moi je n'ai pas d'appétit là." Tu mens, tu crèves la dalle après la nuit que vous avez passé, une nuit où il a aspiré jusqu'à ton dernier soupçon d'énergie.
Mais tu ne peux pas accepter de manger en sa compagnie comme si tout était normal, comme si soudain vous ne vous détestiez plus. Tu n'arrives pas à envisager partager quelque chose de si anodin et innocent avec lui. Tu ne supportes même plus d'être dans ce lit, encore trop proche de lui bien que tu te sois reculé jusqu'à atteindre le bord. Alors tu forces ton corps à bouger pour quitter la chaleur des draps. "Je vais plutôt prendre une douche. Je suis couvert de ta sueur... Et... pas que." Tu prends ton air le plus dégouté, constatant l'état lamentable de ton corps sale. De toute façon tu as besoin d'une excuse pour t'éloigner de lui, changer de pièce pour encaisser ce choc matinal. Chose que tu es visiblement le seul à percevoir ainsi.

Tu t'enfuis donc vers la salle de bain où tu t'enfermes sans demander ton reste. Te laissant retomber contre la porte une fois celle-ci fermée, tu y reposes ta tête, les yeux clos, inspirant avant d'expirer lourdement. Putain de merde, pourquoi faut-il que l'étreinte de ce fils de pute te sois si agréable au point de déjà te hanter ? Au point de te donner froid maintenant que tu l'as quitté, avec pour seule envie de retourner te blottir. De te sentir enlacé, dans la sécurité des bras d'un autre.
C'est incomparable au sexe. Quand vos corps se percutent, c'est froid et distant. Animal, une recherche de sensations qui ne tue pas pour autant la solitude. Qui même la renforce. Mais te réveiller enveloppé par cette chaleur... c'était différent. Pendant un fragment de temps cette putain de solitude qui te ronge était balayée... Et désormais elle se fait plus lourde que jamais. Tu ne peux plus l'ignorer, et tu étouffes de te sentir à ce point seul au monde.

Tu finis par te trainer sous la douche, constatant avec une certaine honte les tâches blanches et sèches qui couvrent ton abdomen. Rougissant te t'autoriser à finir dans de tels états. Si débauché... Toi le grand prince toujours impeccable sous tous les angles, bouffé par ce besoin malsain de te retrouver ainsi souillé la nuit tombée. C'est affligeant comme tu perds de ta sublime, comme tu sautes de ton plein gré dans cette abysse ignoble.
L'eau chaude lave ta peau mais pas ta conscience. Et si tu ressors avec une allure propre, tu n'as jamais eu la sensation d'avoir l'âme aussi sale.
Nouant simplement une serviette autour de ta taille, tu inspires profondément avant de retourner dans la chambre. Constatant que Lei est toujours paresseusement sous les draps, tu tentes d'éviter tout regard, parcourant plutôt la pièce à la recherche de tes vêtements dispersés pour les regrouper. Pressé de t'en aller.

Mais ta curiosité fini par avoir raison de toi et tu lèves finalement un regard vers ton ennemi. Toujours perturbé par sa détente que tu ne comprends pas. Tu te demandes si pendant ta douche il s'est bel et bien commandé à manger, s'il va prendre son petit déjeuner ici, avec toi dans cette chambre comme si c'était dans vos habitudes, comme si rien de perturbant n'était arrivé. Ça te taraude. T'as besoin de comprendre pourquoi il n'a pas eu envie de vomir en ouvrant les yeux. Après tout, la raison de votre haine mutuelle prend racine de son côté. C'est parce qu'il a commencé à te détester que tu l'as imité. Et si de prime abord tu pensais qu'il te méprisait à cause de tes penchants pour les hommes, il t'a clairement prouvé que ce n'en était pas la véritable raison.
Ta théorie détruite, tu n'as pourtant jamais pris le temps de chercher à trouver la vérité. Ce qui avait bien pu le motiver à te haïr au point de vouloir te détruire...
Soudain cela te semble bien obscure et tu ne parviens pas à trouver une nouvelle hypothèse pour justifier son chantage du passé. Tu ne lui avais pourtant rien fait...
Fronçant les sourcils et soudain pris de ce nouveau questionnement, tu abandonnes tes vêtements et prends plutôt place sur l'une des chaises qui entoure la petite table circulaire près de la fenêtre. Ta bouche se déforme en tentatives dans ta réflexion tandis que tu cherches le courage d'aborder le sujet. Parler n'est pas une chose dont vous avez l'habitude, tout du moins pour vous dire autre chose que des insultes, et l'idée d'engager une conversation avec le chinois est bien étrange.
Laissant ton dos retomber lourdement contre le dossier, tu le fixes les yeux légèrement plissés sous ton air inquisiteur. "Lei..." Tu l'interpelles d'une voix finalement décidée. "Tu ne m'as jamais dis... Pourquoi tu me détestes ?" Tu demandes sans détours. Peut-être aurais-tu du poser cette question bien avant, mais peut-être que la réponse ne t'avait jamais intéressée non plus. Parce que tu ne pensais jamais que les choses iraient aussi loin. Mais visiblement, tu perds le contrôle de votre étrange accord, tu te perds dans l'addiction, et cette rencontre n'est que le début de quelque chose que tu n'aurais jamais pu anticiper. Bien plus important que quelques baises enragées, qu'un besoin passager de soulager salement tes peines. Tu commences à le comprendre, tu perds le contrôle de la situation.  

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Kang Lei Hwan
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Lun 11 Nov - 21:41
Melting ice


Rejet.

La réaction de l’autre était totalement appropriée, et pourtant, Lei dans son demi-sommeil encore un peu étourdissant ne put s’empêcher d’en être surpris. Pour une fois qu’il essayait d’être plus ou moins sympathique, il s’était fait envoyer sur les roses ; et c’était très probablement normal. Après tout ce temps passé à faire de la vie du blond un enfer, à l’accabler sous un chantage infâme, et finir par l’humilier en le baisant brutalement chaque semaine, voilà qu’il essayait d’être gentil. Et ce n’était pas étonnant que ça choque l’autre au point qu’il le repousse si vivement. Il se laissait insulter, ne trouvant rien à répondre, et de toute façon encore trop endormi pour réfléchir à une pique quelconque à lui renvoyer dans la gueule. Bien trop épuisé par la nuit passée, par les toutes petites heures de sommeil qu’il s’était offert avant quand le soleil et la chaleur dans ses bras ne le réveillent, bien trop en difficulté à s’éveiller pleinement. Encore perdu dans ses songes, dans ses souvenirs, dans ses questionnements. Un simple grognement pour toute réponse, avant qu’il n’entende le verrou de la salle de bain les séparer provisoirement.

Un soupire plus profond que son âme entière lui échappa alors qu’il s’écroulait contre les oreillers, le regard rivé vers le plafond, les mirettes voilées d’incertitudes. Il avait même renoncé à son appel au service d’étage -qui ne répondait de toute façon pas- et se retrouva une nouvelle fois en proie à ses tourments ; encore plus puissants que d’habitude. Il s’était déjà plus ou moins fait à l’idée qu’il tirait un pied incroyable du corps de son rival, avait déjà encaissé qu’il s’avérait être le meilleur amant qu’il ait jamais eu, qu’il se perdait bien trop contre ce corps qui le répugnait autant qu’il l’attirait. Il s’était fait à cette sensation qui lui tordait les tripes, ce dégoût de lui-même de s’offrir à celui qu’il méprisait, d’en tirer bien plus que la simple humiliation qu’il aurait voulu au départ. Il s’était lancé dans cette aventure pour le rabaisser encore plus, mais au final, il n’y parvenait pas. Il avait beau le mettre dans des situations toujours plus embarrassantes, l’humilier, se sentir grisé en l’entendant crier son plaisir, il ne parvenait pas à se satisfaire de ces positions. Seul l’échange corporel le satisfaisait, il ne prenait que du plaisir brut, accompagné de cette position de maitre qui l’excitait terriblement ; mais le plaisir était bel et bien simplement sexuel. En dehors de ça, il n’avait aucun avantage sur lui. Dès que le jeu prenait fin, ils étaient de retour à armes égales. Et le pire, c’était que ça lui convenait autant que ça le frustrait. Peut-être que s’ils avaient eu une relation saine et normale, ce plaisir-là aurait été encore plus grand ; puisque leurs corps et leurs penchants semblaient faits pour se compléter à la perfection.
Pourtant ce matin, quelque chose avait changé. Peut-être n’était-ce que la première pierre de l’édifice d’un changement plus grand, qu’il sentait approcher sans vraiment le soupçonner. Mais surtout, cette étreinte accidentelle n’avait fait que mettre en relief tout ce qui constituait le manque de sa vie. L’affection. Lei Hwan n’en avait jamais reçu. Ni de ses parents, ni de quiconque de sa famille. Ni de personne d’autre. Il avait beau avoir déjà dormi dans les bras de petites-amies soi-disant amoureuses de lui, rien n’avait égalé ce qu’il avait ressenti à son réveil ce matin. Une vraie tendresse, une symbiose parfaite, la douceur qu’il n’avait jamais eue. Enveloppé dans ce cocon chaud et tendre, il s’était senti un instant coupé du monde, à l’abri de tous les problèmes qu’il avait, assez fort pour se soulever contre tout ce qui l’oppressait. Il s’était presque senti aimé ; et maintenant qu’il était à nouveau seul dans sa torpeur, il ne pouvait que constater à quel point il n’aurait jamais droit à tout ça pour de vrai dans sa vie. Il savait que personne ne l’aimerait jamais pour qui il était. Ni ses parents, ni personne d’autre. Il savait qu’il n’aurait jamais personne à aimer. Qu’il ne retrouverait jamais un corps aussi assorti au sien que celui de l’homme qui prenait sa douche à quelque mètres de lui. Cet homme qu’il se dégoûtait d’encore vouloir autant. Qu’il se haïssait de ressentir cette infame déception au fond de lui, à l’idée que jamais rien entre eux ne serait autre chose que de la haine. La haine qu’il avait déclenché, la haine qu’il ne parvenait même plus à s’expliquer, la haine qui engendrait la haine. Mais finalement, celui que Lei Hwan haïssait le plus, c’était lui-même. Lui qui avait déclenché cette situation, censé le faire se sentir mieux, mais le rendant plus seul que jamais. Il se donnait envie de vomir. S’accablait en se persuadant que toutes ses souffrances étaient terriblement méritées. Pour avoir fait chanter quelqu’un qui ne lui avait rien fait de mal si ce n’était exister, pour l’avoir humilié et tiré avec lui dans ses vices, il ne faisait qu’accuser le contre coup en s’enfermant dans cette solitude. Celle qui ne le quitterait sûrement jamais ; celle qui était sa plus grande amie.

Il ne pouvait pourtant pas se résoudre à laisser Aiden percevoir le moindre fragment de son malheur. Alors il préféra se donner des airs calmes et sereins, comme si rien de tout ça ne l’affectait. Comme si se réveiller en serrant son partenaire nocturne était normal. Si bien que quand il l’entendit sortir de la douche, il se redressa entre les draps pour attraper son téléphone et faire mine de surfer innocemment dessus. Occuper son esprit pour ne pas avoir l’air aussi troublé, dégoûté et triste qu’il l’était. Et il dut se retenir de laisser ses yeux caresser le corps de son amant qu’il devinait à peine couvert, du se retenir de se jeter sur lui pour retrouver la chaleur et le confort de ses bras, dut même se retenir d’être déçu en le voyant rassembler ses affaires et se préparer à partir. Pas un coup d’œil, pas même le moindre signe d’intérêt quant à ses faits et gestes. Du moins, jusqu’à ce qu’il ne l’interpelle.
Choqué de l’entendre prononcer son surnom -il ne se rappelait même plus quand est-ce que son rival avait commencé à l’appeler ainsi et plus par son prénom complet-, il releva ses orbes anthracites dans sa direction pour lui signifiait qu’il l’écoutait. Etrangement, il semblait plutôt réceptif à une éventuelle conversation ; même si elle était loin d’être usuelle, même s’il se demandait s’il aurait autre chose à lui dire que des insultes, elle semblait importante. Elle semblait marquer un nouveau tourment dans cette relation étrange et franchement malsaine. Une quête de vérité, qui le surpris autant qu’elle lui parut parfaitement convenue. Il cligna des paupières, abasourdi. « Sérieux, tu sais pas ? » et étrangement, ça n’eut aucun son de reproche ni même de moquerie ; il se demanda simplement comment Aiden avait pu encaisser tout ce qu’il lui avait fait sans même en connaitre la raison. Estomaqué, il se pinça les lèvres et laissa son regard chercher un point d’attache, totalement confus. Il n’avait pas particulièrement envie de se justifier, mais il lui devait bien ça. Au moins lui expliquer d’où tout ça était parti, au-delà de sa prétendue homophobie qu’il avait sûrement deviné être factice.

Un soupire lui échappa et il frotta vigoureusement ses cheveux, avant d’enfin ouvrir les lèvres pour commencer son explication. Lui-même n’était plus vraiment sûr des raisons qui le poussaient à tant détester l’italien. « J’étais juste jaloux de toi. » qu’il finit par prononcer, tandis que ses pupilles osaient enfin se relever pour affronter le regard du blond ; lui dire tout son ressenti droit dans les yeux. Ne pas le laisser s’échapper, qu’il sache tout ce qu’il avait traversé pour en arriver à de tels extrêmes. « Depuis que je suis arrivé en Corée, j’entends parler que de toi. Toi qui es toujours si parfait, si bon en tout, si merveilleux, si fantastique. J’étais… J’étais toujours comparé à toi. Au début je t’admirais vraiment, t’étais comme un modèle, un exemple. Mais rapidement j’en ai eu assez de sans arrêt être rabaissé. J’en ai eu assez d’entendre des ‘pourquoi tu suis pas l’exemple du fils Bae’ , ‘Bae Aiden fait toujours tout mieux que toi’. Je me suis tué comme tu peux pas imaginer à essayer de te rattraper sans jamais pouvoir te dépasser. A écouter mes parents jamais être satisfaits de moi. A les décevoir sans arrêt. A jamais avoir leur attention, jamais être autre chose que leur échec ambulant, leur éternel numéro deux. Alors que toi, tu rendais tes parents tellement fiers de toi. Je comprenais pas ce que t’avais de plus que moi. » A nouveau son regard se baissa, confus. Plus il parlait, plus il se rendait compte à quel point cette seule jalousie était loin de justifier toute cette haine. « Alors j’me suis mis à t’en vouloir. T’en vouloir d’être si parfait, si bon dans tout, si irréprochable. Je t’en ai voulu d’exister. De t’en ai voulu de briller si fort que je pouvais qu’être dans ton ombre. J’ai même fini par me dire que c’était parce que j’aimais les mecs, que c’était ça qui allait pas chez moi, que j’étais anormal et que t’étais sûrement bien plus sage que moi. Alors… J’me suis mis à chercher quelque chose, un petit détail, un seul défaut qui te rendrait juste un peu moins parfait que ce que tout le monde croyait. »
Une nouvelle fois il soupira, accablé par sa propre bêtise. Convaincu que ses aveux équivaudraient à une croix définitive sur ce corps qu’il aimait tant. La fin de cette aventure. « Alors quand je t’ai vu avec ce mec, j’ai… Je sais pas, j’ai cru que… Que ce serait ma preuve. J’étais tellement content de voir que t’avais tes vices toi aussi, que t’avais même, les mêmes que moi. J’me suis dit que j’aurais ma victoire si je prouvais à tout le monde que Bae Aiden était pas le prince impeccable que tout le monde croyait. Mais j’ai jamais osé me servir de ça pour te détruire. J’ai préféré m’en servir pour te faire chanter, pour que tu m’aides à devenir le nouveau numéro un. Mais même ça, ça a pas marché. Ce devoir que t’as fait pour moi, il m’a même pas valu de reconnaissance. Alors j’ai plus su quoi faire, j’ai plus su quoi faire de cette photo ni quoi faire pour être autre chose qu’une copie de toi en moins bien. » C’était la toute première fois qu’il parlait autant à cœur ouvert à quelqu’un. Qu’il parlait de ce qu’il ressentait, de cet enfer qu’il vivait. Et c’était bien sûr la première fois qu’il parlait autant à Aiden, alors qu’il était censé le haïr… Et bizarrement, vider son sac l’avait fait se sentir bien plus léger. Comme libéré de cette haine injustifiée. Comme s’il avait pris conscience que tout ça n’était que dérisoire.

A nouveau il soupira, confus et agacé de lui-même, d’avoir tant parlé, tant admis tout ce qu’il n’avait jamais osé s’avouer à lui-même. Il était si ému d’avoir tout déballé qu’il en avait presque les larmes aux yeux, alors il se redressa vivement du lit pour ne pas que l’autre le voix ainsi, et lui tournant le dos, il essuya rapidement ses mirettes pour se mettre en chasse de ses vêtements à son tour. « Bref, j’suppose que tu veux plus qu’on se voit maintenant » lança-t-il, une déception peut-être un peu trop lisible dans la voix ; et alors qu’il ramassait son boxer pour l’enfiler, et qu’il scrutait le sol en laissant des centaines de questions se battre dans sa tête, il finit par marmonner à demi voix  « … J’suis désolé. »


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Melting ice • (leiden)

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