Né dans une famille aisée, Caesar n’a jamais manqué de rien, on pourrait le caser dans les stéréotypes, dire que ses parents n’étaient jamais présents, que s’il a eu tous les biens matériels désirés il a cependant manqué d’amour ? Mais non. C’est entièrement faux, bien au contraire. La mère de Caesar avait beau faire un métier prenant en ayant un poste important dans la politique, elle trouvait malgré tout le temps de voir son fils, de le couver de tendresse et d’attention. Fils unique, Caesar a profité pleinement de cette richesse et en profite encore aujourd’hui. Il n’est pas du genre à se limiter, il est plutôt dépensier et aime avoir ce qu’il n’a pas. Vie parfaite ? C’est surement l’image que sa famille donnait, Caesar était l’enfant idéal, les voisins rêvaient de voir leurs propres progénitures lui ressembler. Politesse, intelligence, il possédait tout ce qu’il fallait et en plus de ça il était adorable, de plus en plus avec le temps il attiré l’attention.

Cependant, toute famille a un secret. Le père de Caesar avait un boulot prenant, il travaillait plus encore que sa mère et pourtant il avait une place moins « importante », moins « valorisante » aux yeux de la société. Cette différence et cette manie constante d’être comparé avec sa femme l’a poussé à boire, à voir ailleurs. Caesar a découvert le jeu de son père assez tôt, il y a plusieurs années et malgré sa jeunesse ce n’était pas difficile de comprendre, même pour lui. Son paternel voulait se vanter, plaire, être le meilleur et pour ça il avait besoin de rencontrer d’autres femmes, de paraître « parfait » à leurs yeux même pour quelques heures. Il rentrait tard ou découché, sa mère finit par s'isoler et perdre sa vitalité en se doutant de l’infidélité de son mari. elle se referma sur elle-même et se plongea dans son boulot.

Caesar ne s’en est pas mêlé et a juste développé sa propre façon de vivre et d’agir, que ce soit en s’inspirant de son père ou en étant simplement génétiquement un connard comme lui, il a rapidement trouvé du plaisir en jouant de ses camarades d’abord, puis d’inconnus quelconques. Les mots venaient si naturellement que ça faisait comme parti de lui, sa famille n’était pas parfaite, mais à ses yeux ça l’importait peu, ce n’était pas son problème. Cet adolescent aurait maintes fois pu basculer dans l’ivresse, la folie, trouver refuge dans l’obscurité et les plaisirs nocturnes, mais son délire c’est de plaire. De faire des jeux de séduction dont il est seul maitre, avoir un terrain de jeu où il dicte les règles et choisit d’y mettre fin quand il le désire. Pour Caesar la prise de tête et l’ennui sont ses ennemis, un jour peut-être que quelqu’un sera capable de lui mettre des freins ou de le faire changer, mais en attendant cette façon de vivre lui convient et il compte bien foutre la merde à la moindre occasion.