i deserved a better goodbye / the longer you hold to him the longer you teach yourself you come second / i had a son / are you drunk / first of all no / second of all no / hey long time no talk / let's keep it that way / the best thing to hold onto life is each other / i can't remember what i was so angry about / people ask me why it's so hard to trust people / i ask them why it's so hard to keep a promise / take me back to the night we met / remember ? no / suddenly all the songs were about you / what if we lost our minds / no reason to stay is a good reason to go / nothing comes close to even half of you / almost but no / how strange to dream of you even when i am wide awake / win because you don't know how to lose / once you care you're fucked / everything's a game / she's got a bad reputation she takes the long way home / hit it until it breaks / it's not the goodbye that hurts but the flashbacks that follow / we see what we want / people change / no control / i felt so much that i started to feel nothing / if you know you can do better then do better / don't study me you won't graduate / honest feelings and bad timing make the most painful combination / i rise / i rise / i rise / you never know / they pretend / we do things we said we'd never do / and you, my love, are gone / …



Tous des incapables dans cette entreprise, payés à rien faire, à prétendre à longueur de journée. Et il les voyait, Eunwoo, ces conversations sur kakaotalk qu’ils essayaient tant bien que mal de dissimuler. Il voyait leur regard fébrile passer d’un écran à l’employé assis en diagonale d’eux. Il les voyait se lever pour aller à l’imprimante et se perdre en chemin vers la machine à café.

Cette putain de vie le fatiguait, cette putain de routine aussi. Alors tirant distraitement sur sa cravate il avait laissé s’échapper un soupir, balayant les documents devant lui en se disant que tout ce qu’il avait appris en cours ne servait, strictement, à rien. La vie était bien plus pratique, pragmatique que ces heures de théories délivrées par des profs n’y connaissant, de toute façon, rien. Les intervenants manquaient, les vrais : mais au fond avaient-ils le temps de venir illuminer l’esprit brumeux d’une poignée d’étudiants ?

Le téléphone le tirant de ses pensées il avait décroché, hoché la tête et pris quelques notes. Deux minutes plus tard il téléphonait lui-même à son assistante qui entrant dans le bureau avait pris ses instructions avant de sortir sans un mot.

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Ça faisait déjà un putain de moment qu’elle était morte mais c’était comme si tout s’était mis en pause le jour où elle était partie. Sa famille s’était refermée, son père déjà malade avait élu domicile à l’hôpital et tout était parti en vrille. Au fond il ne savait même plus s’il avait encore de l’affection pour ses parents. C’était censé fonctionner comment, une famille ? Entre son père qui lui parlait business tout le temps et sa mère qui avait tout abandonné pour ce mariage, il ne comprenait pas : ne comprenait plus. Il ne comprenait pas comment sa soeur ainée restante pouvait vivre à ce point mariée, à quel point oui sa nièce pouvait-être si adorable et à quel point les gens étaient si normaux, là-bas, dehors.

Peut-être que c’était que lui, au final.

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Il avait regardé son reflet dans le miroir de longues minutes sans bouger. Il avait regardé ce visage aux formes douces, le costume sans le moindre pli qu’il avait enfilé et la cravate qu’il venait de nouer. Il s’était regardé et n’avait rien ressenti de particulier.

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Les gens l’épuisaient. Il ne comprenait pas pourquoi il fallait toujours qu’ils l’entrainent dans sa merde, lui trouvent un rôle dans leurs problèmes de merde. En quoi il était responsable de leur vie, de leur bonheur et leur malheur ? Il ne comprenait pas non à quel point ils s’épuisaient à vivre et entrainaient les autres dans leurs emmerdes. Il fallait toujours qu’ils voient le côté vide du verre, qu’ils prétendent se foutre de tout alors que le moindre gravier les faisait trébucher et s’étaler comme des grosses merde à terre.

Fallait toujours qu’ils prétendent, oui, qu’ils se mentent.
Ce monde était pavé d’hypocrites, mais aussi de lâches : beaucoup de lâches.

Et peut-être qu’il était qu’un connard, à ainsi pas aimer les autres. Peut-être qu’il était un connard oui à les tolérer et à rire et à ne tirer que le meilleur. Parfois il écoutait leurs histoires et appuyait où ça faisait mal juste pour les voir réagir. Au fond ils voulaient juste répandre leur merde, jamais entendre la vérité. L’homme était si fragile que c’en était pathétique : il ne supportait pas la moindre critique, tant bien même était-elle fondée.

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Il s’était attaché à un gamin, récemment. Une foutue histoire de sugar daddy où il savait pas trop quoi. Et il se faisait appeler oppa. Et dans ce monde gris, pollué et condamné il laissait échapper quelques rares rires authentiques, décomplexés. Il se laissait aller.

Se disait que la prochaine fois il lui demanderait de saisir son bras et de l’accompagner comme ça. Comme une demoiselle au bras de son oppa.

Puis il lui donnerait tout le fric qu’il voulait, à ce stade il savait plus quoi en faire. Savait plus quoi faire.

Sa vie n’avait plus de saveur.
Et papa était mort.